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                                      HADITH 1

 


  
        (1) Bu 1.1.1 La pureté de l'intention

 Texte arabe: cliquer ici

Qala s-sayhu l-imamu l-h
afiz
u Abu `Abdi Llahi Muh
ammadu bnu Isma`ila bni Ibrahima bni l-Mug
irata l-BUHARIYYU (rah
imahu Llahu ta`ala), amina.) ) [Babun]) Kayfa kana badu l-wahy
i ila rasuli Llahi) wa qawlu Llahi:) « inna awh
ayna ilayka kama awh
ayna ila Nuh
in wa n-nabiyyina min ba`dihi ») ) h
addatana l-H
umaydiyyu `Abdu Llahi bni z-Zubayri qala:) h
addatana Sufyanu qala:) h
addatana Yah
ya bnu Sa`idin il-Ans'ariyyu qala:) ahbarana Muh
ammadu bnu Ibrahima t-Taymiyyu annahu) sami`a `Alqamata bna Waqqas'in il-Laytiyya yaqulu:) ) (1) sami`tu `Umara bna 4-5 l-Hat't'abi `ala l-minbari) (2) qala: 10 sami`tu rasula Llahi yaqulu) (3)) (4) « innama 15-16 l-a`malu bi n-niyyati) (5) 20 wa innama li kulli mriin 25 ma nawa) (6)) (7) fa man kanat 30-31 higratuhu ila dunya 34-35 yus'ibuha aw ila mraatin 39-40 yankih
uha fa higratuhu ila 45 ma hagara 47-48 ilayhi ».) (8))

Traduction

) ) ) Par le nom de Dieu le Clement, le Misericordieux !) ) Voici les paroles du maitre, leminent imam Abu `Abd Allah Muh
ammad b. Isma`il b. Ibrahim b. al-Mug
ira al-BUHARI. Amen.) ) [Chapitre]) ) De la maniere dont debuta la Revelation au Prophete) et de la Parole de Dieu: « Nous tavons donne une Revelation ) ar. awha et non anzala. a toi comme Nous lavons fait pour Noe et les prophetes venus apres lui » ( C. 4.163).) ) Al-H
umaydi `Abd Allah b. az-Zubayr ) Abu Bakr `Abd Allah b. az-Zubayr b `Isa al-H
umaydi al-Asadi (m. a La Mecque en 219/834), originaire de La Mecque, accompagna par la suite Safi`i en Egypte. Buhari cite directement ses hadiths en 33 passages (notamment 3.16.1, 5.8.1, 9.16.1), tandis quil les cite dapres dautres sources en environ 40 autres passages. On a de lui un Musnad (Qast'allani I.51, FS p.101-102) . nous ) Le pronom "nous" renvoie a Buhari. a transmis en disant: Sufyan ) Sufyan b. `Uyayna b. Maymun al-Hilali ( ne a Kufa en 107/725 et mort a La Mecque en 196 ou 198/813), tabi`i (musulman de la deuxieme generation), fut un grand muhaddit (traditionniste) , mufassir (commentateur) et faqih (theologien-juriste) (Q ibid., FS p. 96). Selon `Asqalani (I.12), il transmit des traditions de soixante-dix tabi`i. nous a transmis par tradition orale de maitre a eleve, en disant: Yah
ya b. Sa`id al-Ans'ari ) Abu Sa`id Yah
ya b. Sa`id b. Qays al-Ans'ari (mort a Bas'ra en 143/760) , tabi`i, a transmis de nombreuses traditions de Compagnons du Prophete, notamment dAnas b. Malik. Zuhri, Malik, Awza`i, Sufyan at-Tawri et Su`ba ont transmis des traditions de lui (Q ibid., FS p.407). nous a transmis en disant: Muh
ammad b. Ibrahim at-Taymi ) Muh
ammad b. Ibrahim b. al-H
art at-Taymi, mort en 120/738 (Q ibid.). nous a rapporte quil a entendu `Alqama b. Waqqas' al-Layti ) Abu Waqid `Alqama b. Waqqas' al-Layti, mort a Medine a lepoque de `Abd al-Malik b. Marwan (m. 89/705). Certains le classent parmi les S'ah
aba (compagnons du Prophete, donc musulmans de la premiere generation), dautres parmi les tabi`i (Q ibid.). dire:) ) (1) Jai entendu Umar b. al-Hat't'ab ) Abu H
afs'a `Umar b. al-Hat't'ab (La Mecque v. 581 - Medine 26 Du l-H
igga 23/3 nov. 644), beau-pere du Prophete et calife (634-644). dire, alors quil etait en chaire: ) (2) Jai entendu lEnvoye de Dieu prononcer ces paroles:) (3) « ) Addition de G: " O hommes !" [pour la signification des sigles, voir a chaque fois, au debut de la partie qui suit la traduction, et dans la synopse, tome II].) (4) Les oeuvres ne [valent] que par les intentions. ) (5) A chacun seulement selon ses intentions . ) (6) ) Addition de B,C,E,F, G,H,I, J, K, L, M, N, P: " Pour celui qui aura emigre en vue de Dieu et de son Envoye, son emigration [lui sera comptee] pour Dieu et son Envoye".    ) (7) Quiconque aura emigre pour un profit materiel quelconque ou en vue depouser une femme, son emigration ne [vaudra] que pour ce en vertu de quoi il aura emigre ».) (8) )    D reprend ici la formule du verset 6, voir note precedente ..) ) µó

 

LES COMMENTAIRES CLASSIQUES


Tous les commentateurs conviennent du caractère absolument fondamental et sublime de ce hadith. Il constitue le pivot ou laxe de lislm (madr al-islm , Q 1.56 l.21). Il représente un tiers de lislam (Sfi` in Naw 13.53 ad Mu 13.155 ) Qla s-Sfi` wa harna: « huwa tultu l-islmi ». ); un tiers de la Science (`ilm), aux dires de Sfi` et dAhmadb. Hanbal (Q 1.56), ou même la moitié sy trouverait ( ibid.). Cest pour cette raison que Buhr la placé en tête de son recueil( Naw 13.54) et que, selon Sfi`, il entre dans pas moins de 70 chapitres de fiqh. Ab Dd (Q 1.56) considère ce hadith comme lune des quatre traditions fondamentales de lislam, les trois autres étant:
1) min husni islmi l-mari tarkuhu m l ya`nhi ) Ti 34.1 (zuhd), IM 36.12 (fitan) "Cest pour le fidèle lexpression la plus parfaite du Don de soi-même à Dieu (islam) que de laisser de côté ce qui ne le regarde pas".
2) l yaknu l-muminu muminan hattà yardà li ahhi m yardà li nafsihi ) "Un croyant nest véritablement croyant que pour autant quil souhaite pour son frère ce quil souhaite pour lui-même".
3) al-hallu bayyinun wa l-harmu bayyinun ) Notamment Bu 3.39 (mn), 34.2 (buy`), Mu 22.107 + 108 (musqt), Ti 12.1 (buy`), Na 44.2 (buy`): " Ce qui est licite lest de toute évidence; ce qui est illicite lest aussi.".


(verset 4 ) innam l-a`mlu bi-n-niyyti

Les commentateurs ne manquent pas dévoquer la diversité des versions:
- innam l-a`mlu bi-n-niyyti (Bu 1.1.1, AD 13.10, IM 37.26)
- innam l-a`mlu bi-n-niyyati (Bu 83.23.1, Bu 90.1.1, Mu 33.155, Na 1.59, Na 35.19, Ti 20.16, Ah 1.25)
- innam l-`amalu bi-n-niyyati (Ah 1.43)
- al-a`mlu bi n-niyyati (Bu 2.41, Bu 49.6.2, Bu 63.45.2)
- al-`amalu bi n-niyyati ( Bu 57.5.1).

Comme on la vu, il sagit dune formule du Prophète, du genre apodictique, lapidaire et fort bien frappée. Il sagit dune parole nue ) Cf. Chapitre spécial consacré à la structure des hadiths I.1.et I.5..

Tous les commentateurs (Qasalln, `Asqaln et Nawaw) soulignent les difficultés de compréhension et dinterprétation produites par le caractère elliptique de la formule.

innam est généralement compris comme une clause restrictive, dont la fonction est de « renforcer ce qui est mentionné et dexclure ce qui ne lest pas » (Naw 13.54).

Mais que faut-il entendre par a`ml ? Qastalln y revient à deux reprises (I.51 l.14 ss et I.53 l.32 ss):
1) Toutes les actions où le corps est impliqué, actes ou dires, obligatoires ou surérogatoires, accomplis par un adulte jouissant de sa pleine responsabilité (mukallaf).
2) Tout mouvement du corps, de tout le corps ou dune partie du corps seulement. Certains létendent aux mouvements de lâme, paroles intérieures etc...
`Amal est à distinguer de fi`l. `Amal contrairement à fi`l implique la durée ou la répétition, et donc une intention quelle quelle soit.

Pour comprendre la formule prophétique, il faut suppléer ihhat et kin et lire quelque chose comme: « innam ihhatu l-a`mli kinatun bi-n-niyyti » ( " la validité des actes nexiste que par les intentions "), la particule bi étant à la fois comitative et causale. Le sens est donc que les intentions sincarnent dans lacte. Cest comme si lintention était la cause de lexistence de lacte.
Dautres suggèrent « innam qublu l-a`mli bi-n-niyyti » ( " lagrément des actes [par Dieu] ne se fait quen fonction des intentions " ). Mais peut-on séparer lagrément de la validité ?
Le texte ne signifie pas quil y ait inexistence de lacte en lui-même, parce que celui-ci existe de facto sans niyya explicite, consciente, mais quil y a inexistence de sa validité ou de sa perfection canonique (kaml).
Le point de vue est donc eschatologique: la rétribution de lacte par Dieu est fonction de lintention.
Le lieu de lintention est le coeur. Il ne suffit donc pas darticuler une formule marquant lintention, à limproviste et sans concentration. En outre, il vaut mieux articuler oralement lintention, parce que « la langue aide le coeur ».
Le but recherché, cest de discriminer laction cultuelle de lhabitude (tamyz al-`ibda `an al-`da, Q I.53).
Le moment où lon formule lintention: le début de lacte, par exemple au début des ablutions.
La source de lintention est unique: cest le culte pur et sincère voué à Dieu (ihl, Q I.52).
Lintention est requise pour tous les actes cultuels (prière, aumône, jeûne, pélerinage, retraite pieuse ...), ainsi que dans la répudiation, laffranchissement des esclaves et dans létablissement du délit de calomnie (qadf, Naw 13.54).
Le Fath al-br de `Asqaln fait remarquer que certaines versions ont niyya au singulier. `Asqaln préfère cette dernière version, car la niyya renvoie à l ihl (la pureté du coeur), qui est unique et qui est destiné à lUnique.


(5) innam li kulli mriin m nawà .

Les commentateurs soulignent que mir désigne tout être humain, homme ou femme.
Il faut compléter « innam li kulli mriin tawbu m nawà ».
Plusieurs compréhensions sont possibles:
1) Les auteurs des actes reçoivent une rétribution en fonction de leurs intentions.
2) La rétribution de lacte est restreinte à lauteur de lacte; les actes produisent une rétribution uniquement pour leur auteur (et non pour quelquun dautre), Q I.54 ) Cf. Coran 18. 32-44, la parabole du Jardinier..

Plusieurs problèmes sont évoqués par `Asqaln. Ils concernent, tous, des cas de divergence entre lacte et lintention.
Il y a, pour ainsi dire, des actes pluriels qui sont un faisceau ou qui senglobent lun dans lautre. Il peut arriver que lon obtienne quelque chose que lon nait pas voulu explicitement, par exemple dans le cas dactes rituels généraux qui englobent des actes plus spécifiques, ou que lon voudrait quils soient tels.
Exemple: Quelquun entre dans une mosquée et accomplit une prière obligatoire ou surérogatoire avant de sasseoir. Mais par là même il sest aussi acquitté sans le vouloir de la salutation de la mosquée (prière de deux cycles que lon fait en entrant dans la mosquée).
Ou encore: quelquun accomplit les ablutions majeures un vendredi, parce quil est en état dimpureté majeure, mais sans spécifier quil sagit de la purification du vendredi. Ce faisant, il nobtient pas la purification du vendredi dune manière spécifique, parce que le but de la purification du vendredi est ladoration, et non simplement un lavage pur et simple du corps. Dans ce cas donc, il convient de spécifier lintention particulière.
Nawaw interprète cette formule dans le même sens. Elle affirme la nécessité de la spécification de ce qui est voulu. Par exemple: on a laissé passer lheure de la prière. Il ne suffit pas alors de dire quon a lintention daccomplir une prière omise, mais il faut la spécifier: est-ce celle de midi, du soir ... ?

Interprétation d Ibn as-Sam`n (chaféite, m. 562 h.): cette formule affirme que les actes autres que ceux du rituel dadoration ne sont soumis à rétribution que si celui qui agit ainsi a en vue une action pieuse, par exemple, si quelquun mange et si par là il désire acquérir les forces nécessaires pour obéir à Dieu.

Cas où lintention est déviée, par inadvertance. Gazl (m. 505/1111) cite lexemple suivant: on remue sa langue par inadvertance pendant la liturgie mystique du dhikr. Malgré cela, il y aura rétribution pour le dhikr, car commettre une erreur dans le dhikr est quand même moins grave que duser de la langue pour calomnier quelquun, et cest mieux que le silence tout court. Il sagit là tout simplement dune action incomplète par rapport à ce que Gazl appelle lacte du coeur (`amal al-qalb), pleinement conscient.
Dune manière générale, Gazl fait remarquer quil convient que lhomme soit rétribué pour tout acte licite, même accompli par inadvertance, et même accompli dans une autre intention.
Autre exemple:
Le conjoint dune femme meurt. Celle-ci ne reçoit la nouvelle du décès de son mari quaprès lexpiration du délai de viduité (`idda), quelle a accompli ainsi sans le savoir, inconsciemment. Dans ce cas, le délai de viduité devient caduc, car le but recherché par la `idda, cest la "pureté de la matrice", cest-à-dire de savoir sil y a grossesse ou non. Ce but a été atteint de facto. Cest pourquoi, une chose omise par inadvertance ne requiert pas de niyya a posteriori .

Un acte dont on sabstient requiert-il la niyya ?
Oui, selon Kirmn ) Muhammad b. Ysuf b. `Al al-Kirmn (m. 786/1384), auteur dun commentaire du ahh de Buhr. si on désire par là une rétribution de la part de Dieu. Si on désire une rétribution pour une abstention, parce que celle-ci constitue une obéissance à lordre du Législateur, il faut absolument quil y ait intention dabstention ) Par exemple, sabstenir de boire du vin ou dun acte de fornication, par obéissance à la Loi divine..
Position de `Asqaln:
pour une omission pure et simple de tel ou tel acte, il n y a pas de rétribution. Il ny a de rétribution que pour labstention active dun acte, laquelle abstention constitue une action de lesprit. Quelquun chez qui un péché nest même pas venu à lesprit nest tout de même pas à mettre sur le même plan que quelquun chez qui ce péché est venu à lesprit, et qui sen est abstenu par crainte de Dieu. Ce qui requiert la niyya, cest lacte dans toutes ses dimensions, et non lomission pure et simple.

(7) fa man knat hiratuhu ilà duny aw ilà mraatin yankihuh fa hiratuhu ilà m hara ilayhi

Ce membre de phrase concernait, selon Qasalln, `Asqaln et Nawaw, un homme qui émigra de La Mecque à Médine pour épouser une femme nommée Umm Qays, quelquun donc qui avait lintention, tout à la fois, de fuir la "maison de limpiété" et dépouser une femme. Un tel agissement nest pas mauvais en soi, et nest pas non plus dépourvu de validité. Simplement, souligne Nawaw, il na pas la même valeur (nqi) que lacte dun muhir dont lémigration était pure de toute raison adventice (Naw) et qui na donc émigré que pour le visage de Dieu (Q).
Cela ne veut pas dire non plus que lacte dun émigré qui a lié son émigration à ses recherches matrimoniales soit sans valeur aux yeux de Dieu, simplement son émigration se situe à un degré inférieur par rapport à quelquun qui a recherché lémigration pour elle-même (Q).
Ce qui est blâmé ici indirectement, ce nest pas le fait de chercher femme, mais de lavoir fait sous couvert dune émigration "pure".
`Asqaln (1.22) ajoute dautres considérations encore: ce hadith ferait allusion à la coutume suivante. Les Arabes ne se mariaient pas à des affranchis et prenaient en compte légalité de lignée. Quand vint lislam, tous les musulmans ont été sur un pied dégalité en ce qui concerne le mariage. Beaucoup de musulmans émigrèrent donc à Médine pour épouser celles quils nauraient pas pu épouser auparavant. Le muhir en question était un affranchi et Umm Qays arabe.

(6) (7) Tous les commentateurs sétonnent de lomission du membre de phrase « fa man knat hiratuhu ilà Llhi wa raslihi, fa hiratuhu ilà Llhi wa raslihi », qui se retrouve pourtant dans toutes les autres versions.
Qasalln sen étonne dautant plus que Buhr cite le texte complet à six autres reprises dans son recueil et que Humayd, lun des maîtres de Buhr, la mentionné intégralement dans son Musnad. Peut-être la-t-il écrit sous la dictée ou de mémoire, ou peut-être a-t-il choisi la version en question pour des raisons de brièveté. `Asqaln (1.19-20) se perd aussi en conjectures à ce sujet: Buhr voulait peut-être ouvrir son livre par une parole fondamentale dun sermon du Prophète. En omettant un verset (le verset 6), par trop affirmatif, qui ne laisse aucun doute sur la qualification de lacte comme acte dadoration, Buhr mettrait ainsi en valeur le verset 7 qui, lui, implique la remise du mystère de lintention profonde de lacte entre les mains de Dieu.

Lisnad

Comme on le voit daprès la tableau des isnads (tome II), ce hadith na été transmis que par une seule lignée:
[0) Prophète]
1) `Umar b. al-Hab
2) `Alqama
3) Muhammad b. Ibrhm
4) Yahyà b. Sa`d al-Anr
La chaîne des traditeurs ne diverge quà partir de la 5ème génération.
Qasalln (I.57) mentionne que dautres lignées sont signalées notamment par Ab Ya`là al-Qazwn (Prophète - Ab Sa`d al-Hudr - Yasr - `A - Yazd b. Aslam - Mlik) , ainsi que par Ibn Mindah (une vingtaine de traditeurs de rang 1 tels Anas, Ibn `Abbs, `Al b. Ab lib, Sa`d b. Ab Waqq). Ces derniers isnads ne sont généralement pas considérés comme authentiques. Ce hadith, conclut Qastalln, ne peut donc être classé comme mutawtir ) Un hadith mutawtir est un hadith transmis par un grand nombre de traditeurs, ces traditeurs étant si nombreux quon considère quil ne peut y avoir de collusion entre eux, tous étant connus comme dignes de foi et non contraints à mentir. Sur la qualification des hadiths, cf. EI, art. hadth et Muhammad Arb ÂLIH, Lamahat f ul al-hadt, Beyrouth, 1985. , il est mashr ) Un hadith mashr ("communément admis") est un hadith transmis par plus de deux personnes. par rapport à la fin de lisnad ) En effet, cest le cas à partir de la cinquième génération. et garb ) Ce qualificatif sapplique aux hadiths transmis par une seule personne à chaque génération ou selon dautres aux hadiths transmis par un seul garant à la deuxième génération. par rapport à son début. Nawaw le qualifie aussi simplement de mashr, de même que `Asqaln.

Les commentateurs nexaminent pas la question de la délimitation de la parole prophétique. La parole prophétique comprend-elle lensemble du hadith de innam à m hara ilayhi ? Ou se restreint-elle à « innam l-a`mlu bi-n-niyyti wa innam li-kulli mriin m nawà », le reste étant un commentaire de `Umar ? Rien ne permet den décider avec certitude, mais la version brève ici présentée par Buhr semble plutôt suggérer la première hypothèse.!lle à « innam