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Association pour la Création de la Faculté de Théologie Musulmane de Strasbourg

 

Président: Ralph Stehly

Vice-Président: Mohammed-Amin Al-Midani

Secrétaire général: N.N.

Trésorier: Samir Fraih

 

Pourquoi une faculté de théologie musulmane à Strasbourg ?

 

Il y a à l’Université de Strasbourg II, cas unique en France, deux facultés de théologie d’Etat, totalement intégrées à l’Université. Cette particularité n’a rien à voir avec le concordat qui régit en Alsace et en Moselle les relations entre l’Etat et les quatre cultes reconnus: le culte catholique, les deux cultes protestants (luthérien et réformé) et le culte juif et qui organise l’enseignement religieux dans le cadre de l’école publique en Alsace et en Moselle Elle est le résultat de l’histoire spécifique de l’Alsace. La faculté de théologie protestante, fondée en 1538 est à l’origine de l’Université de Strasbourg et a su fort habilement se maintenair à travers l’histoire fort tourmentée de l’Alsace. Quant à la faculté de théologie catholique, elle a été créée à l’époque allemande en 1911. Les facultés de théologie, comme toutes leurs consoeurs du nord et du sud de l’Europe donnent un enseignement scientifique, critique et académique de la théologie, elles forment des théologiens, non des pasteurs ou des prêtres. Cette dernière tâche est du ressort des Eglises. Il faut se rappeler que l’absence de la théologie au niveau des universités, hormis le cas de Strasbourg, est une exception française en Europe.

. Une importante journée d’études " Enseigner la théologie musulmane à l’Université de Strasbourg ? " a été consacrée à ce projet en juin 1998, avec le concours du GERI (Groupe d'études et de recherches islmologiques de l'Université Marc Bloch et le Club Témoin (Fondation Jacques Delors). Les actes du colloque paraîront prochainement, probablement courant 1999. La future faculté de théologie musulmane aura pour mission de former de manière scientifique et critique des théologiens musulmans qualifiés au plus niveau, de la même manière que les facultés de théologie protestante et catholique forment des théologiens qualifiés au plus niveau. Il ne s’agit en aucun cas de former des imams, ce qui est du ressort des diverses communautés musulmanes. Ce projet a rencontré un accueil très favorable tant du côté des autorités que des communautés musulmanes de Strasbourg qui se sont prononcées unanimement en sa faveur. Le Conseil régional d’Alsace et le rectorat de Strasbourg y sont également favorables. Ces instances sont en effet confrontées aux revendications légitimes des communautés musulmanes qui désirent pour leurs enfants scolarisés dans l’école publique un enseignement religieux équivalent à celui dont bénéficient en Alsace et en Moselle les enfants des confessions chrétiennes et juive. Cet enseignement n’existant pas pour l’instant, on est dans la situation absurde que les enfants musulmans sont envoyés en permanence ou en cours de Code de la Route (!) pendant l’heure d’enseignement religieux (une heure par semaine), tandis que leurs camarades catholiques, protestants et juifs bénéficient, s’ils le désirent, d’un enseignement religieux adéquat à tous les niveaux de la scolarité. La population musulmane d’Alsace et de Moselle est estimée à 120.000-150.000 personnes. Il faudrait donc créer environ cent postes d’enseignants de religion musulmane dans l’académie de Strasbourg et de Nancy.. Quelle institution, sinon une faculté universitaire de théologie musulmane, peut garantir le niveau scientifique critique et la formation républicaine de ces enseignants ? Des expériences similaires sont déjà menées avec succès en Allemagne , notamment à l’Institut pédagogique de l’université d’Erlangen qui a ajouté à ses deux filières traditionnelles protestante et catholique une troisième filière musulmane qui forme les professeurs d’enseignement religieux musulman pour le plus grand bénéfice de la cohésion sociale du pays.

 

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