Que les choses proches te demeurent proches,
proches aussi les lointaines !
Ne t'en va pas, ne va suivre les anciens Pères !
Reste ici, j'attache solidement ton souffle vital.
Si l'on t'a ensorcelé un homme des tiens
ou quelqu'un d'étranger,
je t'annonce par ma voix ces deux choses :
délivrance, relâche.
Si tu as fait violence, si par irréflexion
tu as maudit une femme, un homme,
je t'annonce par ma voix ces deux choses :
délivrance, relâche.
Si tu es là prostré par la faute qu'a commise ta mère,
par celle qu'à commise ton père,
je t'annonce par ma voix ces deux choses :
délivrance, relâche.
Ce que ta mère, ton père,
ta sœur et ton frère sécrètent,
cultive contre cela un remède !
Je te ferai atteindre la vieillesse.
Demeure, homme, avec ton esprit intact,
ne suis pas les messagers de Yama,
souviens-toi des cités des vivants !
Rappelé ici, viens à nouveau,
toi qui sais l'issue du chemin :
montée, progrès, parcours de tous les vivants !
N'aie pas peur ! Tu ne mourras pas.
Je te ferai atteindre la vieillesse.
J'ai exorcisé la consomption de tes membres,
la fièvre dans tes membres.
La brisure des membres, la fièvre des membres
et cette maladie de cœur que tu as,
la consomption, tout cela s'est enfui comme un aigle
vers les lointains extrêmes, forcé par ma parole.
Ces deux Sages, veille et réveil,
le sans-sommeil et le vigilant,
ces deux gardiens de ton souffle,
puissent-ils veiller jour et nuit !
Voici Agni qu'il faut approcher avec hommage :
que le Soleil ici se lève pour toi !
Lève-toi de la mort profonde,
des ténèbres si noires soient-elles !
/
Hommage soit à Yama, hommage à la Mort,
hommage aux Pères et à ceux qui te mènent !
Je mets en avant Agni qui sait le moyen de sauver,
pour cet homme, pour qu'il n'ait plus de mal.
Vienne le souffle, vienne la pensée,
vienne l'œil ainsi que la force !
Que son corps se rassemble,
qu'il se tienne ferme sur ses pieds !
Rejoins-le à son souffle, ô Agni,
à son regard, mets-le en branle avec son corps, avec sa force !
Tu sais ce qui rend immortel.
Qu'il ne parte pas, que sa maison ne soit pas dans la terre !
Que ton expiration ne tarisse,
ton inspiration ne se bloque !
Que le Soleil souverain t'arrache
à la mort avec ses rayons !
Cette langue parle dans la bouche,
liée mais frémissante.
J'ai exorcisé par elle la consomption,
et les cent affres de la fièvre.
Ce monde-ci est le plus aimé ;
aux Dieux est le monde invaincu.
A quelque mort que tu aies été assigné en naissant,
homme, nous te rappelons ici. Ne meurs pas avant la vieillesse !
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Voir: Funérailles hindoues
Sur la mort dans les religions, voir ici.
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