Cours du 21 novembre 2011

 

 

1ère heure: Le mythe

Légendes et mythes: qu'est-ce qu'un mythe ?

Souvent il n’est pas facile de distinguer les légendes des mythes. Il y a, en fait, trois critères de distinction:

1) Le caractère sacré des mythes. Le mythe est une histoire sacrée. Non seulement le thème des mythes n’est pas ordinaire, mais leur récitation même est considérée comme ayant quelque vertu en elle-même.

2) Le mythe n’est pas raconté n’importe quand: pendant les cérémonies d’initiation, pendant le rite.

3) La thématique a toujours trait aux origines: comment et aux termes de quels enchaînements on est arrivé à l’environnement existentiel qui caractérise l’homme d’aujourd’hui: sexualité, douleur et mort

Voici comment les Indiens Pawnee distinguent les histoires vraies (les mythes) des histoires fausses (les légendes).

1) Les histoires vraies traitent du commencement du monde (où les acteurs sont les êtres divins, surnaturels, célestes ou astraux) ou des aventures du héros de la tribu (un jeune homme d’origine divine qui devient le sauveur de son peuple, le délivrant des monstres, de la faim et d’autres désastres) ou les histoires concernant le monde des sorciers.

2) Les histoires fausses sont les histoires profanes qui traitent par ex. des aventures du coyotte et que l’on raconte pour égayer les soirées.

Les peuples tribaux ne communiquent en général la connaissance des mythes qu’aux initiés, au moment de l’initiation, tandis que les légendes et les contes sont racontés également aux non initiés.

 Thème des mythes

Le thème des mythes a toujours trait à un commencement ou à une transformation.

Les mythes racontent comment un état de choses est devenu un autre, comment un désert est devenu un monde habité, comment la chaos est devenu cosmos, comment les immortels sont devenus mortels, comment de l’unité originelle de l’humanité est sortie une pluralité de tribus et de nations, comment des êtres androgynes sont devenus des hommes et des femmes. Bref, les mythes ne racontent pas seulement la genèse du cosmos et de l’univers, mais aussi la création des parties de l’univers comme telle île, tel pays, telle plante, tel comportement humain, telle institution sociale...

Les mythes sont des histoires sacrées qui sont considérées comme vraies parce que, en fait, ils traitent des réalités d’aujourd’hui. Exemple: les mythes concernant l’origine de la mort sont considérés comme vrais parce que la mort elle-même est une réalité que le caractère mortel de l’homme prouve clairement.

 

Les différents types de mythe

A. Les mythes de création sans substrat préexistant

Ces mythes décrivent la création du monde ( cf cosmogonie de Rig-Veda 10.129) par la pensée, la parole ou l’ascèse du dieu créateur. Dans ce cas, l’univers dérive directement du dieu-créateur sans l’aide d’aucun agent extérieur et sans substrat préexistant.

B. Les mythes cosmogoniques avec substrat préexistant

Ces mythes traitent de la création de l’univers à partir d’un substrat préexistant et avec l’aide d’un agent extérieur.

a) Toute une série de mythes se réfère à une " plongée " cosmogonique. Le dieu créateur envoie un un animal ou un personnage mythique au fond des eaux primordiales dans le but qu’il en rapporte un peu de boue, dont la terre sera faite.

Dans beaucoup de cas, particulièrement en Europe orientale et en Asie centrale, ces personnages s’opposent au créateur et arrivent à exercer son pouvoir sur le monde. La signification de ce dualisme c’est que, bien que ce personnage soit l’auxiliaire de Dieu dans la création, son action rend compte des imperfections de la création et de l’existence du mal.

b) Une série de mythes explique la création par la division d’une matière primitive non différenciée, soit séparation du couple primordial Terre-Ciel, soit création à partir d’un chaos originel, soit à partir d’un oeuf primordial qui englobe la totalité de l’Univers, soit encore d’un oeuf flottant sur les eaux primordiales. Dans ces deux derniers cas, la création commence avec la division de l’oeuf.

c) Une série de mythes explique l’acte cosmogonique par le démenbrement d’un homme primordial ou d’un monstre marin ophidien :

- immolation librement acceptée d’un homme primordial (Purusha dans la mythologie védique, P’an-ku dans la tradition chinoise)

- combat contre un monstre suivi de son démembrement (Tiamat dans la mythologie mésopotamienne).

C. Mythes qui racontent les origines d’un animal, d’une plante, d’une institution

Dans ce cas l’existence du monde est supposée et le mythe raconte l’apparition d’un nouvel ordre de choses.

Dans cette catégorie, on peut faire entrer les mythes de régénération qui sont en général modelés sur les mythes cosmogoniques. L’idée fondamentale est que le Cosmos irait à la ruine s’il n’était régulièrement recréé par la célébration annuelle de rites de régénération qui comprennent en particulier la récitation de mythes de régénération (récitation de l’Enuma Elish au nouvel an babylonien).

      D. Mythes qui racontent des cataclysmes

Comment l’humanité a été annihilée sauf un seul couple ou quelques rares survivants (mythe du déluge notamment). Ces mythes se rencontrent partout, sauf en Afrique où ils sont rares.

Mythe de Manu (le 1er homme) en Inde, qui est sauvé du déluge par un poisson, ce poisson tire le bateau de Manu jusqu’à une montagne.

E. Mythes qui racontent comment l’Être suprême, après avoir créé le monde et l’homme, les abandonna et se retira dans le ciel

Dans ce cas d’autres dieux achèvent l’action créatrice et se chargent du gouvernement du monde (Afrique...).

L’Afrique est le lieu privilégié des mythes anthropogoniques. On en trouve des versions innombrables. Selon certains, le grand dieu a formé les premiers hommes dans le ciel à partir de la glaise, de copeaux de bois, ou encore de son propre sang. Puis il les envoya sur terre, ou encore ceux-ci descendirent par hasard sur terre le long d’une chaîne ou d’une corde. C’est à la suite de la rupture de cette céleste, véritable cordon ombilical cosmique, que les hommess ont définitivement laissé derrière eux leur partie céleste sans espoir immédiat de retour.

En Inde, au début aussi les hommes et les dieux habitaient ensemble :

Jadis, les dieux et les hommes habitaient ensemble en ce monde. Puis les dieux, grâce à leurs sacrifices allèrent au ciel ; et les hommes furent abandonnés. Ceux qui font les mêmes sacrifices qu’eux habiteront après la mort avec dieux et Brahmâ " (Âpastamba-dharma-shâstra 2.7.36.1 ).

F. Mythes anthropogoniques

L’homme a été créé d’une substance matérielle, de terre (chez les Yorubas du Nigéria), d’une pierre (mythes indonésiens et mélanésiens), d’un animal (Asie du Sud-Est). Ou les premiers hommes ont été créés par la Terre-mère et le Ciel-père par leur union sacrée , ou bien par ube divinité bisexuée.

G. Mythes sur l’origine de la mort

Mythe mélanésien

Au début, les hommes ne mouraient pas, quand ils étaient âgés, et ils jetaient leur peau comme les serpents et les crabes, et retrouvaient ainsi leur jeunesse. Un jour, une femme déjà âgée alla au bord d’une rivière pour changer sa peau. Elle enleva sa peau, la jeta dans l’eau et remarqua que, alors au’elle tombait au fond de la rivière, elle accrocha une branche. Elle retourna à la maison, où elle avait laissé son enfant. Mais, l’enfant ne la reconnut pas, prétendant que sa mère était une vieille femme et non une jeune fille. Pour calmer son enfant, elle retourna à la rivière et revêtit sa peau ancienne. A partir de ce moment, les hommes cessèrent de changer de peau et moururent.

Mythe australien (Wotjobuluk)

A l’époque tous les animaux étaient des hommes et des femmes. Quand ils mouraient, la lune disait : " relevez-vous ! " et ils revenaient à la vie. Mais un jour un vieil dit : " Qu’ils restent morts ! ". Alors, plus personne ne revint à la vie, sauf la lune.

Mythe africain : le caméléon et le serpent

Un caméléon vint un jour à la maison d’un des fils de Maïna (Maïna était le fils aîné de l’ancêtre tribal). Celui-ci était assis devant sa hutte en train de manger le repas du soir. Le caméléon lui mendia de la nourriture, mais le fils de Maîna refusa. Le caméléon insista, le fils de Maina se fâcha et chassa le caméléon. Avant de partir le caméléon lança cette malédiction : " Je pars maintenant, mais vous tous vous allez mourir ". A partir de ce moment, les gens commencèrent à respirer, à devenir malade et à mourir.

Plus tard, le caméléon rendit visite au serpent et lui mendia aussi de la nourriture. Le serpent lui donna de la nourriture et en récompensa le caméléon, le bénit, disant que le serpent allait vivre à jamais. Il changera simplement de peau, et il vivra éternellement à moins qu’il ne soit tué. De même les antilopes, si elles ne sont pas tuées, vivront à jamais.

 

Exemple polynésien de mythe cosmogonique (cf. Mircea Eliade, Traité d’histoire des religions, p. 344)

Au commencement, il n’y avait que les eaux primordiales plongées dans les ténèbres cosmiques. De l’immensité de l’espace où il se trouvait, Io, le dieu suprême, exprima le désir de sortir de son repos. Aussitôt apparut la lumière. Puis il reprit : " Que les eaux se séparent ! Que les cieux se forment ! Que la terre devienne ! " . C’est ainsi par les paroles cosmogoniques d’Io que le monde vint à l’existence.

Or, les paroles grâce auxquelles celui-ci fut enfanté, ces mêmes paroles sont employées dans le rite de la fécondation d’une matrice stérile, pour combattre l’impuissance et la sénilité, pour égayer un coeur triste (et en général dans toutes les circonstances qui mènent au désespoir) , pour inspirer ceux qui composent des chants

 Remarquer ici le lien étroit entre le mythe et le rite. Il en est toujours ainsi en histoire des religions.

 

Sources

*   toute l’oeuvre de Mircea Eliade (voir ici § II.2), en particulier son Traité d’histoire des religions, chap. Le mythe

*  HEILER Friedrich, Ercheinunngsformen und Wesen der Religion,Kohlhammer, Stuttgart, 1979

*  VAN DER LEEUW G., La religion dans son essence et sa manifestation, Phénoménologie de la religion, Payot, Paris, 1970

*   WIDENGREN Geo, Religionsphänomenologie, Walter de Gruyter, Berlin, 1969

Deux mythes: Mythe d'Ishtar et de Tammouz     Cosmogonie de Rig-Veda 10.129

 

2ème heure: La vie du Bouddha (suite)

Les premiers disciples (Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

(Renou § 2193)

Le premier converti est Âjñâta Kaundinya, considéré comme un saint (arhant). Les jours suivants, le reste du groupe des cinq (Vâshpa, Bhadrika, Mahânâman et Açvajit) se convertit. Ils sont aussi considérés comme arhant. Dès lors, la communauté des moines bouddhiques (sangha) est fondée, et est alors composée entièrement d'hommes qui avaient depuis longtemps quitté le monde pour vivre en religieux à la recherche de la libération.

La première conversion à la fois à la vie religieuse et à la doctrine du Bouddha est celle, survenue peu après, d'un fils de banquier de Bénarès, Yaças ou Yaçoda. Il est le premier à avoir prononcé, pour devenir moine, la formule complète de prise de refuge ndans le Bouddha, la Loi et la Communauté:

Namo Buddhâya

Namo Dharmâya

Namo Sanghâya

(" Je cherche refuge auprès du Bouddha,

Je cherche refuge dans le Dharma (la loi bouddhique)

Je cherche refuge dans la Communauté ")

La mère et la femme de Yaças demandent à être admises comme zélatrices laïques (upâsikâ). Quatre autres fils de bonne famille, Pûrnajit, Vimala, Gavâmpati et Subâhi rejoignent à leur tour la communauté, puis cinquante autres moines encore. Dès lors la Communauté se compose de 60 moines.

Le Bouddha passe la saison des pluies (à partir de juin, à 35 ans, en - 523) dans une forêt près de Bénarès, le Rishipatana. A la fin de la mousson, le Bouddha conseille à ses moines de partit individuellement en tournée dans le pays, puis il retourne à Uruvilvâ. Il convertit en route 30 jeunes gens victimes d'un vol commis par une prostituée lors d'une orgie. On les appelle Bhadravargîya ("ceux de l'heureux groupe)", comme les cinq premiers disciples.

Puis le Bouddha convertit le roi du Magadha, Bimbisâra (décembre-janvier -523-522). Puis c'est la conversion de deux disciples éminents de l'un des six grands maîtres religieux de l'époque (Sañjaya ou Sañjayin), Çariputra et Maudgalyâyana.

 

Visite au pays natal (à 37 ans, en - 521)

La renommée acquise par le Bouddha a dès lors atteint Kapilavastu et le père du Bouddha Çuddhodana l'invite au pays. Après plusieurs tentatives infructueuses, Çuddhodana arrive à convaincre son fils. Celui arrive avec un important groupe de moines mendiants. Le Bouddha lui-même va d'ailleurs mendier sa nourriture, au grand dam de son père, dans la capitale même.

Rahula, le fils du Bouddha, qui a presque 7 ans à l'époque réclame à son père son héritage, à l'instigation de sa mère (ce qui était normal, puisque le Bouddha avait quitté le monde). Mais celui-ci fait mine de comprendre qu'il s'agit de son héritage spirituel et le fera ordonner novice. Rahula deviendra moine à l'âge de 20 ans.

Puis de retour à Râjagriha, il reçoit la visite d'un richissime marchand Sudatta de Çrâvasti, capitale du Kosala, qui fait don à la Communauté d'une grande forêt, le Jetavatana.

 

Visites à Vaiçâlî et à Kapilavastu

Pendant la 3ème saison des pluies après l'Eveil (en -521, à 37 ans), une épidémie de peste se déclare à Vaiçâlî. Le Bouddha s'y rend immédiatement. Les démons qui étaient à l'origine de la peste s'enfuient à l'arrivée du Bouddha et l'épidémie cesse donc.

 

La première nonne bouddhique

Un an ou deux ans plus tard, Çuddhodana tombe gravement malade. Le Bouddha se rend auprès de lui à Kapilavastu et achève de l'amener à la sainteté. C'est alors que l'une des co-épouses du père du Bouddha, Mahâprajâpatî Gautamî, devenue livre par son veuvage, demande l'autorisation à son beau-fils et neveu de l'admettre à l'état monastique. Mais le Bouddha refuse d'abord, parce qu'il n'était pas courant à l'époque que des femmes deviennent des renonçantes. La reine transgresse l'interdiction se son neveu, fait tondre sa chevelure et revêt les habits monastiques. Ânanda (le disciple favori) plaide sa cause auprès du Bouddha et le Bouddha se laisse fléchir. Cela se passait vers - 519.

L'ascension au ciel d'Indra

Selon les textes traditionnels, le Bouddha, alors qu'il était âgé de 39 ans (vers - 519), passe les trois mois de la saison des pluies dans le ciel d'Indra, où il prêche à sa mère défunte la doctrine bouddhique. Il revient sur terre le jour le la pleine lune du mois d'Âçvina (septembre-octobre). Pour le bouddhisme tibétain, les tantras sont la transcription de cette prédication du Bouddha durant son séjour au ciel d'Indra.

Voir aussi: typologie de l'ascension  Ascension de Mohammed

Pérégrinations et retraites (de 44 ans à 71 ans)

Nos sources divergent de façon notable sur l'emploi du temps du Bouddha au milieu de sa vie. Ce qui est acquis, c'est qu'il passait la saison des pluies (juin-septembre) dans les jardins de plaisance (vihâra) qui avaient été mis à la disposition de la Communauté par de riches convertis. Puis il reprenait ses voyages missionnaires durant la saison sèche.

Vers - 509 (le Bouddha est alors âgé de 49 ans), Râhula reçoit de son père l'ordination plénière. Vers - 503 (âge: 55 ans), Ânanda devient "disciple servant" du Bouddha..

Sources:

ELIADE Mircea, Histoire des idées et des croyances religieuses, 3vol, 1976-81, les chapitres consacrée au bouddhisme dans les vol. 2 et 3.

  1. FOUCHER, La vie du Bouddha d'après les textes et les monuments de l'Inde
  1. BAREAU, Recherches sur la biographie du Bouddha, 3 vol.

L Renou, L'Inde classique, 2 vol., Paris, 1947