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Le monothéisme juif: Dieu et l'homme
© Ralph Stehly, Professeur d’histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg
Dieu
Dieu est un et unique, saint et éternel.
Il a conduit son peuple, Israël, hors de "la maison d'Egypte, de la maison de servitude".
Il a "élu" Israël du milieu des autres nations et a conclu avec lui une alliance jusqu'à la fin des temps, pour qu'Israël accomplisse la Torah. Le terme d' "élection" n'est pas à comprendre au sens d'une supériorité sur les autres nations, mais signifie que Dieu a fait des Juifs des témoins de son existence et de son enseignement.
Dieu est désigné par le terme d'Elohim et par le tétragramme sacré YHWH, qui n'était prononcé (probablement Yahweh) qu'en certaines occasions dans le Temple. Aujourd'hui sa prononciation est interdite. A sa place on prononce Adonaï ("mon Seigneur"), ha-chèm (le Nom), ou l'Eternel etc.
Dans la Torah les deux noms principaux de Dieu sont Yahweh et Elohim.
Yahweh vient de la racine hébraïque HWH ("être, devenir"). Il en est l'inaccompli 3ème personne du singulier et signifie: "Il devient" (plutôt que "il est").. Le livre de l'Exode (en 3.13-14) explique ce nom.
Elohim est une forme plurielle de El, qui signifie Dieu en hébreu. Il s'agit d'une vieille racine sémitique 'YL ou 'WL qui signifie "être le premier". La même racine se retrouve dans le nom de Dieu en arabe: Allâh.
Il est interdit de représenter Dieu, par contre la représentation des hommes et des animaux était autorisée.
Dieu est le créateur, qui fait montre de bonté et de compassion envers ses créatures.
Dieu, le majestueux "se met au même niveau que les coeurs brisés" (Talmud, Tanhuma, Va-yera 3).
La chekîna la présence mystérieuse de Dieu parmi son peuple. Cf la sakîna dans l'islam, ici au § Dieu et ses signes.
L'homme
L'homme est une créature, et a été créé à l'image de Dieu, be-tsélem Elohîm. Il se doit d'imiter Dieu et de le suivre.
Le judaïsme ne connaît pas de péché originel et héréditaire (sur ce concept voir ici).
L'être humain possède le libre-arbitre et la capacité de faire la distinction entre le bien et le mal. Selon Genèse 8.21 et Psaume 51.7 l'homme a à la fois une propension au bien et au mal. Malgré sa propension innée au mal, il est capable de faire le bien et de neutraliser le mal.
La vie est considérée comme un grand bien.
La bienfaisance à l'égard du prochain (tsedaka) est une vertu juive: "Bienheureux celui qui s'occupe des pauvres" (Psaume 41.2), de même la renonciation à la vengeance, et l'amour de l'ennemi. En cas de menace sur la vie, c'est cependant le pikkuakh néféch qui entre en jeu: la légitime défense est fondée sur Lévitique 19.16.
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