Cours du 11 avril 2013


Le rituel hindou: les cinq grands sacrifices – la pûjâ - la samdhyâ – la journée d'un brahmane



Les cinq grands sacrifices quotidiens

 Le texte de base:

Les cinq grands sacrifices sont mentionnés pour la première fois en Çatapathabrahmana XI.5,6,1-3:

" Il y a cinq grands sacrifices qui sont de grandes sessions sacrificielles: le sacrifice aux bhûta-s ["aux êtres", sans doute des créatures inférieures et potentiellement dangereuses], le sacrifice aux hommes, le sacrifice aux ancêtres, le sacrifice aux dieux et le sacrifice au Brahman. 

Chaque jour, on doit offrir un bali [une offrande jetée sur le sol ou en l'air] aux bhûta-s. C'est ainsi que l'on s'acquitte du sacrifices aux bhûta-s

Chaque jour, on doit donner au moins une coupe d'eau aux hôtes de passage, c'est ainsi que l'on s'acquitte du sacrifice aux hommes.

Chaque jour, on doit prononcer svadhâ en offrant au moins la coupe d'eau. C'est ainsi que l'on s'acquitte du sacrifice aux ancêtres.

Chaque jour, on doit prononcer svâhâ en offrant au moins le bois dans le feu aux dieux.

Enfin, le sacrifice au Brahman: c'est la récitation privée du Veda qui est le sacrifice au Brahman "

L'ordre rituel

L'ordre est le suivant dans le rituel. La nourriture est offerte successivement:

- aux dieux (à Agni, aux gardiens des points cardinaux, à tous les dieux qui sont présents dans toutes les parties de la maison)

- aux ancêtres,

 - aux hôtes

Le maître de maison, ainsi que sa femme, devront manger ce qui reste (çesha). Un repas "normal" , c'est le reste du sacrifice.

Détails:

On consacre d'abord le feu, puis on médite sur les 3 nâdi-s (idâ, pingalâ, sushumnâ) (sur ces trois canaux énergétiques voir Prânâyama, § sur les textes anciens)

Puis on passe au deva-yajña (sacrifice aux dieux), dont il existe une forme simplifiée et une forme plus longue.

Forme simplifiée:

om viçvadevâya namah ! (om, hommage à tous les dieux !)

ou forme plus longue selon Açvalayana-grhya-sûtra:

om Somâya vanapataye svâhâ ( hommage à Soma, seigneur des forêts ! )

om Agni-Somabhyâm svâhâ  ( hommage à Agni et à Soma ! )

om Indrâgnibhyâm svâhâ  ( hommage à Indra et à Agni ! )

om Dhanvataraye svâhâ ( hommage à Dhanvatari ! [ divinité du Nord-Ouest] )

om viçvebhyo devebhyo svâhâ ( hommage à tous les dieux ! )

om Brahmane svâhâ ( hommage à Brahma ! )

om Agnaye svâhâ ( hommage  à Agni ! )

om Somâya svâhâ (hommage à Soma ! )

Hommage aux Êtres (bhûta-yajña):

Ce sont des mantra-s notamment pour les divinités tutélaires de la maison. On offre de la nourriture à toutes les créatures: dieux, esprits et insectes:

" A tous ceux qui ont besoin de la nourriture par moi donnée, je leur offre ceci, qu'ils soient dieux, hommes, animaux ou oiseaux, siddha-s (êtres semi-divins), yaksha-s (esprits d'ordinaire favorables) ou dragons, ou l'armée des démons et esprits ou des arbres immobiles.

Les insectes, fourmis, mites et autres petites créatures, quelles qu'elles soient, qui, liées par leurs chaînes karmiques, souffrant de la faim et de la soif, qu'ils reçoivent joie et satisfaction de la nourriture que je répands pour eux.

Ceux qui n'ont ni père, ni mère, ni amis, ceux qui n'ont pas de cuisine pour cuire leur nourriture ou de la nourriture pour être cuite, pour leur satisfaction et leur joie, je répands cette nourriture sur le sol. Puissent-ils être satisfaits et heureux !

Donne de la nourriture à tous les êtres tombés dans le cycle des renaissance et aux autres qui ont pris naissance dans des races pécheresses ! ".

Hommage aux Ancêtres (Pitr-yajña):

Cordon sacrificiel ceint sur l'épaule droite, on dit:

om svadhâ pitrbhyah ! (om, hommage aux Pères !).

Version longue: on peut aussi réciter la liste de ses ancêtres sur 4 ou 5 générations, au datif .

On offre aux ancêtres de l'eau, du lait, des racines ou des fruits.

Puis on prend le repas tourné vers l'Est (domaine des dieux) ou vers l'Ouest.

Valeur purificatrice du feu

Le feu permet de transformer , pour une oblation aux dieux, de la nourriture ordinaire en une nourriture sacrificielle pure et méritoire. En même temps, le feu est aussi celui de la cuisson, préalable à toute oblation.

Ne pas cuire de la nourriture pour soi-même

Manu 3.117:

"Celui qui fait cuire de la nourriture pour lui-même ne mange que du péché. Car ce qui reste à manger du sacrifice est prescrit comme la nourriture des Parfait [des dieux]"

Mahâbhârata III.2.58-60

"On ne doit pas faire cuire de la nourriture pour soi-même, ni tuer du bétail pour rien [c-à-d en dehors du sacrifice]. Et l'on ne doit pas manger soi-même ce qui n'a pas été offert en sacrifice selon les prescriptions"

Pourquoi sacrifier ?

Trois réponses sont données:

1) pour maintenir l'ordre cosmique: la vedi (l'aire sacrificielle) étant l'endroit ou les hommes et les dieux se rencontrent, et le sacrifice étant un repas partagé entre les hommes et les dieux. Sur cet aspect voir la page sur l'ordre cosmique.

2) Parce que nous avons en naissant une quintuple (ou une quadruple) dette. Sur cet aspect, voir la quadruple dette.

3) Pour expier les meurtres quotidiens:  le texte  de référence est Manu-smrti  (ou Lois de Manou) 3.67-71:

" Dans le feu allumé au moment du mariage, le maître de maison doit accomplir les rites domestiques selon la règle, ainsi que les prescriptions des cinq grands sacrifices et sa cuisine chaque jour. Le maître de maison a cinq instruments de meurtre: le foyer, la pierre à broyer, le balai, le mortier et la cruche à eau. Afin de racheter toutes ses fautes, les grands Voyants (rshi-s) ont établi cinq grands sacrifices à exécuter chaque jour par le maître de maison:

-  l'enseignement du Veda est le sacrifice au Brahman,

- l'oblation de nourriture et d'eau est le sacrifice aux ancêtres,

- l'oblation dans dans le feu est le sacrifice aux dieux,

- l'oblation de nourriture jetée en l'air est le sacrifice aux êtres (bhûta),

- quant au sacrifice aux hommes, c'est l'accueil aux hôtes.

Celui qui ne manque jamais, dans la mesure du possible, f'exécuter les cinq grands sacrifices, quoiqu'il demeure dans sa maison, n'est pa souillé par le péché du meurtre "

 En Inde actuelle...

Le feu domestique permanent a presque entièrement disparu dans l'Inde actuelle. Il reste présent sous la forme d'une petite lampe.

Le rite se réduit donc à ce que l'on appelle le vaiçvadeva bali, l'offrande lancée à tous les dieux, et ne comporte plus l'offrande initiale dans le feu. Les dieux doivent se contenter d'un bali, comme les êtres et les ancêtres. Et si l'hôte n'est pas présent à tous les repas, il reste que la tradition d'hospitalité dans l'Inde contemporaine est liée à cette obligation rituelle.



Le culte (la pûjâ)

 L'hindouisme est une religion qui se déroule avant tout dans la sphère domestique.

Ce n'est pas au temple, mais à la maison que se trouve le centre de gravité de la vie religieuse. Ce n'est pas au temple, mais à la maison que sont accomplis tous les sacrements hindous.

Ce n'est pas la communauté, mais l'individu ou la famille qui sont porteurs de l'activité religieuse.

Dans sa relation à Dieu, le chrétien est avant tout un pécheur repentant, le musulman un esclave obéissant. L'hindou se comporte vis-à-vis de Dieu comme un hôte vis-à-vis de son invité. On appelle Dieu, on l'invite à venir. Mais il ne vient pas en tant que sauveur ou aide, mais comme invité. on le salue, on le restaure, on lui offre des cadeaux, on le lave. L'homme se présente comme celui qui donne, Dieu comme celui qui accepte ce que l'homme lui offre.

Il s'agit d'accueillir Dieu, de se préparer à cet accueil, et de faire plaisir à l'invité divin par 16 petits gestes, les 16 upacâra.

Ces gestes sont précédés par une préparation intérieure qui est la même qu'au temple (voir ci-dessous).

Le culte domestique

L'objet de l'adoration est en général une petite statue en bronze qui ne manque dans aucune famille, ou si la famille est trop pauvre pour s'en procurer une, on utilise une image qui représente la divinité. Cela suffit pour représenter l'invité divin et entrer en dialogue avec lui.

Les 16 gestes rituels:

1) La divinité est amenée

2) on lui offre un siège, et comme il s'agit d'un hôte qui vient de loin

3) on lui offre de l'eau pour laver ses pieds.

4) de l'eau pour son visage et ses mains

5) de l'eau pour rincer sa bouche.

Chacune de ces actions est naturellement accompagnée de paroles et de gestes rituels.

6) Puis on baigne la divinité

7) on l'habille

8) on la pourvoit du cordon sacré et on la pare avec soin

9) la divinité est enduite d'onguents parfumés: pâte de bois de santal, camphre et safran

10) elle reçoit des fleurs qui lui plaisent particulièrement

11) elle reçoit de l'encens et

12) une lumière alimentée par de l'huile de sésame ou du beurre fondu

13) on lui offre des aliments comme offrande

14) et du bétel.

15) Ce n'est qu'après qu'elle a reçu les offrandes alimentaires qu'elle reçoit les dons rituels

16) On termine par une circumambulation autour de la divinité.

Si, pour une raison ou pour une autre, on ne peut pas accomplir ces 16 upacâra, on doit au moins offrir à la divinité du bois de santal, la lumière et les fleurs. On cas d'impossibilité, on lui offre simplement de l'eau. Si on n' a pas d'eau, on se contente d'une prière pour demander la grâce de Dieu.

Le culte au temple

Dans le temple on célèbre 1 à 8 pûjâ par jour.

On traite Dieu comme s'il était un roi. On l'honore avec les même 16 upacâra que pour la pûjâ domestique. On donne les restes de son repas aux serviteurs du temple, aux pauvres et aux mendiants. 

Ensuite la divinité accorde son audience à tous ceux qui veulent accéder à elle. Le soir on la distrait avec de la musique et de la danse.

Mais avant la pûjâ proprement dite a lieu le rituel de préparation.

Le rituel de préparation

Le fidèle désire communiquer avec Dieu. Cela n'est pas possible, s'il ne s'élève pas lui-même jusqu'à Dieu. Il se transformera donc, se divinisera donc, pour être habilité pour la la présence divine.

Le moyen de cette transformation est la méditation et la transformation rituelle.

D'abord il abandonne son corps mondain et ses péchés. Il identifie son âtman  à la divinité et crée pour elle un nouveau corps rituel. Il laisse les différentes formes de la divinité prendre place dans tous ses membres. Le vichnouite choisira des formes de Vichnou, et le Shivaïte des formes de Shiva (Shiva sous forme de Rudra, Shiva dansant etc.).

Si le corps comme siège de la divinité est ainsi préparé, suit la prochaine étape de la concentration méditative dur l'aspect de la divinité qui doit être vénéré. Car Dieu a plusieurs aspects, de nombreuses formes et l'image divine, fixée iconographiquement ne représente qu'une seule de ces formes (Shiva dansant, Shiva ascète...).

L'adorateur considère son corps comme un temple pour la divinité et son coeur comme un espace sacré pour la divinité. Il prépare son coeur pour l'accueil de la divinité. A la fin de ce processus, l'homme est entièrement rempli de la présence de Dieu.

Puis commence le même processus de divinisation méditative, également dans l'image divine, de telle sorte que la divinité puisse également y prendre résidence. 

Ce processus réalise la présence simultanée de Dieu dans l'homme et la statue, un peu comme on allume un 2ème feu avec le 1er feu.

Ainsi est réalisée la possibilité de communication sur le même niveau. Car selon la théologie hindoue seul un dieu peut adorer un dieu  ( na adevo devam arcayet) . Ce principe vaut aussi pour le bouddhisme (voir ici).

Dans le dialogue entre l'adorateur et son Dieu, il n'y a en réalité que le dialogue entre deux manifestations du même dieu.

Les fidèles viennent au temple pour y faire des actes d'adoration privée (arcana), assister à la pûjâ et recevoir, sous forme de gouttes d'eau et de cendres que le prêtre applique sur le front du fidèle, et de fragments de nourriture, le prasâda, la grâce du dieu.

Ils viennent aussi pour être admis au darçana, c-à-d à la possibilité de voir la statue sise dans le saint des saints du temple (la cella).

A cela se résume l'action du prêtre: servir la statue du dieu, célébrer les offices.

Le culte ne comporte pas d'homélie, ni aucun colloque d'aucune sorte entre les prêtres et les fidèles, ni du reste des fidèles entre eux. Il n'entre pas dans les attributions du prêtre du temple d'édifier, d'instruire ou de consoler le fidèle, ni même de le guider dans la prière.

Ce n'est d'ailleurs pas au temple que les hindous effectuent les cérémonies du cycle de la vie, mais chez eux, à la maison.



La samdhyâ

 La samdhyâ est un rite en 15 temps, qui commence 48 minutes avant le lever du soleil, et doit se terminer au moment même du lever du soleil. En cas de nécessité, on peut se limiter à la récitation de la Gâyatrî.

La samdhyâ  remplace depuis des siècles l'agnihotra védique. C'est l'un des rites principaux de l'hindouisme aujourdh'hui, avec les cinq grands sacrifices   (aux êtres, aux Ancêtres, aux dieux, aux hommes, au Brahman) (voir la journée d'un brahmane)

1) Prânâyama (10 minutes, 3 fois)

On inspire l'air par la narine droite, puis on ferme les deux narines; on retient l'air pendant une minute, puis on expulse l'air par la narine droite. Pendant la rétention du souffle on récite la Gâyatrî dans sa version longue de 60 syllabes (donc une syllabe par seconde).

1) Om bhûh om bhuvah om svah (chanté)

Om mahah om janah

Om tapah om satyam

2) Om tat savitur varenyam

Bhargo devasya dhîmahi

dhiyo yo nah pracodayât

3) Om âpo jyotî raso 'mrtam Brahma

Bhûr bhuvah svar om

Sens: purification interne, harmonie interne, prise de distance.

2) Âcamana du matin (confession des péchés)

En prononçant le mantra suivant, on rince la bouche trois fois:

Puisse Sûrya [le Soleil], Manyu [la Colère] et les Manyupati me protéger des péchés que j'ai accomplis. Quelque péché que j'ai accompli durant la nuit, quel que soit le péché que j'ai commis en esprit, par la parole, les mains, les pieds, l'estomac [en mangeant de la nourriture interdite], les organes sexuels (çiçna), que Râtri [dieu de la nuit] le détruise. Quelque soit le mal qui est en moi, je l'offre à Sûrya, le lumineux. Svâha !

[le soleil brûle le péché]

3) Mârjana

On récite les 9 mantras suivants. Durant la première moitié de chaque mantra, on élève la main remplie d'eau, et durant la deuxième moitié on descend la main et on laisse couler l'eau.

On récite Rig-Veda 10.9.1-6, puis 10.9.8, puis 10.9.9:

1. Vous, les Eaux, qui réconfortez

apportez-nous la force

la grandeur, la joie, la vision

2. A votre suc bénéfique

faites nous part ici

telles des mères consentantes

3. Oui, nous servirons celui

vers la maison de qui vous nous incitez

vous, les Eaux, qui nous engendrez

4. Qu'elles soient notre bonheur, les Déesses,

nous protégeant, nous faisant boire

qu'elles fassent couler pour nous le bonheur et la vie !

5.Souveraines de merveilles,

régentes des peuples, les eaux,

je leur demande remède

6."Dans les eaux", m'a dit le Soma,

dans les eaux sont tous les remèdes

et Agni qui fait notre bonheur à tous"

7.  Vous les eaux, donnez sa plénitude au remède,

afin qu'il soit une cuirasse pour mon corps,

et qu'ainsi je voie longtemps le soleil !

8. Vous les eaux, emportez ceci,

ce péché, quel qu'il soit, que j'ai commis,

ce tort que j'ai fait à qui que ce soit,

ce serment mensonger que j'ai prêté.

9. Je viens maintenant de suivre les eaux:

ensemble nous avons conflué avec le suc !

Viens à moi, Agni, avec ton lait,

oui, mélange-moi à ta lumière.

Puis on récite Yajur-Veda XX.20:

10. Les courants immuables des eaux

coulent sans cesse, nuit et jour.

Je recherche les eaux splendides,

moi dont les actes sont excellents?

11. Comme un homme détaché f'un poteau

ou purifié de la fange après un bain,

comme le beurre que le tamis a purifié,

que les eaux me purifient de mon péché.

En récitant ces mantras, on asperge de l'eau avec l'herbe kuça, en en aspergeant la tête, puis par terre.

4) Aghamarshana  (pardon des impureté)

On récite Rig-Veda 10.190.1-3:

1. De l'ardeur qui s'allumait

naquirent Ordre (rta) et Vérité

d'elle naquit aussi la Nuit;

d'elle l'Océan, les ondes.

2. De l'Océan, des ondes

l'Année naquit

elle répartit les jours et les nuits

en souveraine de tous les vivants !

3. Le soleil et la lune, l'ordonnateur

les forma, tour à tour,

ainsi que le Ciel et la Terre

l'Espace Médian, la lumière.

A répéter une, deux ou trois fois.

On prend de l'eau dans la paume de la main et on la porte près du nez, puis on la jette à gauche sans la regarder.

5. Sûryârgha

6. Sûryopasthâna (hommage au Soleil)

debout sur un pied, l'autre contre la hanche ou le talon, regardant vers l'est et tenant sa main en creux devant soi, on récite Rig-Veda 1.115.1-6.

7. Méditation sur la Gâyatrîen touchant l'eau.

8. Rshyâdi-nyâsa: hommage aux Rishis

9. Âvâhana: invocation à la Gâyatrî.

10 Japa : prière à voix basse

On répète la Gâyatrî au moins 10 fois:

Om bhûr bhuvasvah

 Tat savitur varenyam

Bhargo devasya dhîmahi

dhiyo yo nah pracodayât. Om.

11. Visarjanam: adieu à Gâyatrî (au Soleil"

"Née sur le sommet le plus élevé, habitant sur la montagne, sur cette terre, avec la permission de Brahmâ, va, ô Déesse, où tu désires"

12. Sûryârghya: offrande au soleil

On récite Rig-Veda 4.40.5 (à Agni)

13. Namaskâra: hommage au Soleil

14.Âtma-rakshâ: protection de soi

15. Dinnamaskâra: hommage aux divinités des directions de l'espace (dik)

 

La journée d'un brahmane

 Voici le rituel des brahmanes (il s'agit plus exactement de celui des brahmanes sâmavedin du Bengale et des yajurvedin du nord de l'Inde). Il s'applique aussi aux deux autres classes (les ksatriyas et les vaiçya).

I Rites de l'aube

au 16 ème yâmârdha  c-à-d de 4h30 à 6h

1) se lever + gurustotra (hommage à son guru)

2) ablutions

3) se rincer la bouche avec de l'eau (âcamana)

4) se nettoyer les dents

5) se baigner + tarpana (oblation d'eau)

6) samdhyâ de l'aurore

II Rites du matin

1) au 1er yâmârdha c-à-d de 6h à 7h30

adoration de la divinité d'élection (ishta-devatâ) et hommage au guru (gurustotra)

2 ) 7h30-9h: étude des Védas

3) 9h-10h30 travail familial et domestique

III Rites de midi

10h30-12h:

1) bain

2) tarpana

3) samdhyâ

4) sûryopasthâna

5) Brahmayajna: récitation quotidienne du Veda

6) Devapûjâ   (Shivapûjâ, Vishnupûjâ .....)

12h-13h30: les grands sacrifices (aux êtres, aux Ancêtres, aux dieux, aux hommes, au Brahman)

IV Rites de l'après-midi

13h30-16h30: étude de la Smriti (purâna, itihâsa)

V. Rites du soir

16h30-18h

Rendre visite à des amis

samdhyâ du soir (commence 48 minutes avant le coucher du soleil)

VI Rites de la nuit

18h30-21h

Rattraper les devoirs oubliés ou négliger pendant la journée.

Conversation avec femme, enfants, amis

VII    21h-4h: sommeil

(D'après The Dayly Practice of the Hindus, Sacred Books of the Hindus)