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Shrî Aurobindo (1872-1950)
© Ralph Stehly, Professeur d’histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg
Shrî Aurobindo Mira Richard, "La Mère" Les débuts Shrî Aurobindo (la forme sanskrite de son nom est "Aravinda" = "lotus") naquit le 15 août 1872 à Calcutta (Kâlîkâta = "ville consacrée à Kâlî"), capitale du Bengale. Il était de la caste des kshatriya-s (la deuxième caste de l'Inde après les brahmanes). Il fit ses études primaires, secondaires et supérieures en Angleterre. Son premier poste fut un poste de lecteur de français dans un collège universitaire de Baruda. En 1901, à l'âge 29 ans, il se maria avec Mrinalini Bose, âgée de 14 ans Le yoga et l'action politique A partir de 1904, il s'intéressa au yoga et à l'agitation nationaliste. Il professait déjà l'idéal d'un yoga dynamique conciliable avec l'action dans le monde, capable d'une transformation complète de la nature humaine. Il attribua très tôt à l'Inde la mission de promouvoir l'avènement d'une religion universelle synthétique. Il est arrêté pour agitation nationaliste le 4 mai 1908 et resta en prison jusqu'en mai 1909. En prison, il comprit le sens véritable de la religion hindoue. Elle était avant tout une réalisation une mise en pratique et une expérience vécue. Aurobindo en prison En février 1910, il se réfugia à Chandernagor, puis à Pondichéry (alors possessions françaises), le 4 avril 1910 Aurobindo peu après son arrivée à Pondichéry . C'est là qu'il rencontra pour la première fois le Français Paul Richard, dont l'épouse Mira Richard (née Alfassa, Paris 21/02/1878-Pondichéry 17/11/1973) allait jouer un grand rôle dans sa nouvelle vie. Mira Alfassa-Richard, "la Mère" Il décida alors de se consacrer entièrement au yoga. Le yoga et le supramental Pour A., la matière, la vie et le mental (manas) sont apparus successivement par "involution" progressive du Divin et ont ainsi constitué l'univers tel que nous le connaissons. L'homme ainsi venu après les minéraux, les végétaux et les animaux est par excellence l'être mental, c-à-d celui dans lequel l'élément mental est le plus développé. On peut même estimer que le mental a atteint le développement maximal dont il est capable comme tel. Mais il n' y a pas de raison de supposer que le mental ou l'homme corresponde au point final de l'évolution. Il est logique de supposer que celle-ci va continuer. Sur la base de son expérience yoguique personnelle, A. affirme que l'étape suivante sera la "descente" d'un autre "plan", auquel il a donné le nom de Supramental. Pour comprendre le secret ultime du monde, il faut s'élever jusqu'au niveau supramental. A partir du supramental, on accèdera finalement à l'Ânanda, la Félicité de l'Absolu. Mais il ne s'agit nullement de s'évader du monde dans le Brahman immuable. Il faut aussi éléver le niveau inférieur de la réalité jusqu'au niveau supramental pour que " l'Être entier, la Conscience entière et l'ânanda s'épanouissent et prennent forme dans la vie...Nous ne voulons rien abandonner du monde. La Politique, l'industrie, la société, la littérature, l'art subsisteront tous. Mais nous aurons à leur donner une âme nouvelle et une forme nouvelle..." Les débuts de l'âshram
Une communauté de disciples qualifiés doit être le commencement et l'instrument de cette future transformation de la société humaine: " Je ne veux pas de centaines de milliers de disciples. Cela suffira si je peux trouver une centaine d'hommes complets, dépourvus d'égoïsme mesquin, qui seront les instruments de Dieu " (vers 1920).
" Nous devons devenir conscients de notre être sur tous les plans et faire descendre la lumière, le pouvoir et l'änanda supérieur, afin qu'ils gouvernent même les détails les plus infimes de la vie ". L'âshram se constitua définitivement fin 1926. Aurobindo en confia la direction à Mira Richard, la "Mère". Après le 24 novembre 1923, le Maître fit voeu de silence et de solitude. Il s'isola dans une pièce de son habitation (rue de la Marine à Pondichéry). Il n'apparaîtra à ses disciples désormais que trois ou quatre fois par ans, mais communiquera avec eux par correspondance.
Aurobindo à 78 ans, en 1950, peu avant sa mort Il s'éteignit le 5 décembre 1950; pour ses disciples, il entra en samâdhi, c-à-d dans une existence purement spirituelle. Tombe ("samâdhi") d'Aurobindo Auroville Le 28 février 1968, la Mère fonde la communauté d'Auroville située à quelques kilomètres de Pondichery. Cette communauté compte aujourd'hui près de 2000 membres. Le matrimandir au centre d'Auroville (Source : Robert Sailley, Sri Aurobindi, Laffont, 1977 ) Commentaire de Shrî Aurobindo sur la Bhagavad-Gîtâ Copyright Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions. Reproduction interdite, sauf dans dans un but non-commercial, et à condition de mentionner la source et l'auteur Voir aussi: http://www.pondichery.com/french/aurobindo/ Krishnamurti Râmakrishna Le Mahâtma Gandhi Krishnamurti Râmakrishna Le Mahâtma Gandhi La Bhagavad-Gîtâ
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